Le Scrum Sprint Planning est une étape essentielle qui détermine à elle seule le succès d’un sprint. Dans cet article tu découvriras la définition d’un sprint planning ainsi que les techniques pour mener un Sprint Planning et maximiser l’efficacité de ton équipe tout en créant un environnement motivant.
Mon article en bref
Le Scrum Sprint Planning est une étape déterminante dans le succès d’un sprint. Cette réunion nécessite donc une préparation rigoureuse.
- Le Sprint Planning répond à trois questions essentielles : le pourquoi, le quoi et le comment du sprint
- Le Sprint Planning doit suivre 3 phases : poser l’objectif, sélectionner les items, plannifier
- Le Product Owner, le Scrum Master et les développeurs assistent tous au scrum sprint planning
- Des techniques d’estimation comme le Planning Poker permettent d’établir des prévisions réalistes
Sommaire
Les fondamentaux du Scrum Sprint Planning : définition et objectifs
Le Sprint Planning est la réunion qui lance chaque cycle de développement dans la méthodologie Scrum. Quand j’ai commencé à trvailler en Scrum, j’ai rapidement compris que cette session pose les fondations de tout le travail à venir. L’objectif principal est de définir clairement ce que nous allons accomplir pendant le sprint et comment nous allons nous y prendre.
Cette réunion répond à trois questions fondamentales :
- Pourquoi ce sprint est important
- Quels éléments du backlog nous allons traiter
- Comment nous allons réaliser ces items.
Pour un sprint de deux semaines, je consacre généralement 3 heures à cette étape. Cela nous permet d’approfondir les discussions sans épuiser l’équipe.
Les livrables essentiels de cette réunion sont :
- L’objectif du sprint (Sprint Goal)
- Le Sprint Backlog qui contient tous les items sélectionnés
- Un plan de réalisation détaillé.

Je m’assure toujours que ces éléments sont clairement documentés dans notre outil de gestion de projet pour une référence facile durant tout le cycle.
A noter que l’on confond souvent le Sprint Backlog et et Product Bakclog. Revenons donc sur leur définition.
Le Product Backlog est la liste complète et priorisée de toutes les fonctionnalités, améliorations et corrections prévues pour le produit. J’y conserve l’ensemble des user stories et des tâches techniques qui constituent notre roadmap produit.
Le Sprint Backlog, lui, contient uniquement les éléments sélectionnés pour le sprint en cours. Lorsque je travaillais sur la refonte de notre plateforme SaaS chez Air360, notre Product Backlog contenait plus de 200 items, mais notre Sprint Backlog n’en comptait que 8 à 12 par cycle de deux semaines, selon notre capacity d’équipe.
Les rôles clés et leurs responsabilités pendant le Sprint Planning
Un Sprint Planning efficace en Scrum repose sur trois acteurs principaux dont les responsabilités sont bien définies. Cette trilogie forme l’essence même du processus décisionnel dans la méthode agile.
Le Product Owner
Comme Product Owner, mon rôle est crucial lors de cette réunion. Je dois présenter la vision du produit et clarifier les priorités du backlog. Quand je dirigeais la refonte technique de notre plateforme d’analytics, j’apportais toujours une vision claire des attentes de nos clients pour guider les choix de l’équipe.
Ma responsabilité principale est de m’assurer que nous travaillons sur les items qui apportent le plus de valeur. Je dois expliquer le « pourquoi » derrière chaque user story mais aussi le comment elle s’inscrit dans notre stratégie globale. Je dois également être prêt à répondre à toutes les questions sur les critères d’acceptation et les attentes des utilisateurs.
Le Scrum Master
Le Scrum Master agit comme facilitateur de la réunion. Il veille au respect du cadre Scrum et s’assure que tous les participants restent concentrés sur les objectifs. Dans mon équipe, notre Scrum Master était excellent pour résoudre les blocages et maintenir un rythme productif pendant les discussions.
Il doit également protéger l’équipe contre les engagements irréalistes.
L’équipe de développement
L’équipe de développement joue un rôle actif et décisif dans le scrum sprint planning. En effet, ils déterminent le nombre d’éléments qui peuvent être réalisés et décomposent ces derniers en tâches concrètes. Sur nos projets de développement d’API et d’intégrations BDD, je laisse toujours l’équipe estimer l’effort nécessaire.
Une équipe engagée s’approprie les objectifs et s’engage collectivement sur les résultats à livrer. Cette responsabilisation est fondamentale pour la réussite du sprint et crée une dynamique positive au sein du groupe.

La structure efficace d’une session de Scrum Sprint Planning
Au fil des années, j’ai affiné ma méthode pour structurer nos sessions de Scrum Sprint Planning en trois phases distinctes qui apportent clarté et efficacité au processus.
Le « Pourquoi » : définition de l’objectif du Sprint
Je commence toujours par présenter clairement pourquoi ce sprint est important. L’objectif du sprint doit être concis, mémorable et orienté valeur. Par exemple, lorsque nous travaillions sur notre extension Chrome chez Air360, l’objectif n’était pas « Développer 5 fonctionnalités pour l’extension » mais plutôt « Permettre aux utilisateurs d’analyser les parcours clients directement depuis leur navigateur ».
Cette première phase est relativement courte (environ 30 minutes) mais cruciale car elle donne du sens au travail de l’équipe. Elle motive et aligne tout le monde vers un résultat concret.
Le « Quoi » : sélection des éléments du backlog
Dans cette deuxième phase, nous sélectionnons ensemble les items du Product Backlog qui contribueront à atteindre l’objectif défini. Je présente les user stories prioritaires et nous discutons de leur valeur, de leur complexité et des éventuelles dépendances.
Nous procédons ensuite à l’estimation collective de ces items, en utilisant généralement la technique du Planning Poker.
Le « Comment » : planification du travail
La dernière partie est consacrée à la décomposition des items sélectionnés en tâches concrètes. L’équipe détaille le travail nécessaire pour chaque user story : développement, tests UI, documentation, etc.
C’est lors de cette phase que les développeurs identifient les tâches techniques précises et estiment le temps nécessaire pour les réaliser.

Les étapes de préparation essentielles avant le Sprint Planning en Scrum
Un Scrum Sprint Planning réussi se prépare bien avant la réunion elle-même. Voici les étapes préparatoires que je suis systématiquement pour garantir l’efficacité de nos sessions.
Affiner le Product Backlog
Le refinement du backlog est une activité continue que je mène avec l’équipe. Chaque semaine, nous consacrons 1 à 2 heures pour clarifier les user stories à venir, préciser les critères d’acceptation et résoudre les questions en suspens. Cette pratique régulière nous permet d’arriver au Scrum Sprint Planning avec des items déjà bien compris par tous. Une user story bien préparée réduit considérablement le temps de discussion pendant la réunion.
Évaluer la capacity de l’équipe
Je prends toujours en compte la capacité réelle de l’équipe pour le sprint à venir. Cela implique de considérer les congés prévus, les formations, les événements d’entreprise ou toute autre contrainte qui pourrait affecter la disponibilité des membres.
L’analyse des résultats des sprints précédents nous aide également à estimer notre vélocité. Cette métrique, que nous suivons rigoureusement, nous permet de faire des prévisions réalistes et d’éviter la surcharge.

Identifier les dépendances externes
Les dépendances externes peuvent rapidement devenir des blocages. Avant chaque Scrum Sprint Planning, j’identifie les ressources ou décisions dont nous aurons besoin de la part d’autres équipes ou parties prenantes.
Par exemple, lors de l’intégration de notre solution avec l’environnement technique de Club Med, j’ai dû m’assurer que leurs équipes seraient disponibles pour les tests d’API durant notre sprint. Cette anticipation a évité des retards coûteux.
Préparer la logistique de la réunion
Je prépare toujours un agenda détaillé et configure nos outils de collaboration à l’avance. Pour les équipes distantes, cela inclut la mise en place des visioconférences et des tableaux blancs virtuels. Cette préparation technique peut sembler triviale, mais elle permet un démarrage fluide et évite de perdre un temps précieux.
Les techniques d’estimation pour un planning réaliste
L’estimation est souvent le point délicat du Scrum Sprint Planning. Voici les méthodes que j’ai pu utiliser pour obtenir des prévisions fiables sans tomber dans la précision absolue.
Technique d’estimation | Avantages | Inconvénients | Idéal pour |
---|---|---|---|
Planning Poker | Favorise la discussion, implique toute l’équipe | Peut être chronophage pour les grands backlogs | Équipes nouvelles avec des items complexes |
T-shirt sizing | Simple, rapide, intuitif | Moins précis, nécessite une conversion ultérieure | Estimations préliminaires, grandes quantités d’items |
Story Points | Reflète la complexité relative, aide à mesurer la vélocité | Courbe d’apprentissage, abstraction difficile au début | Équipes expérimentées, planification à long terme |
Le Planning Poker
Le Planning Poker est ma technique préférée pour les estimations collectives. Chaque membre de l’équipe dispose d’un jeu de cartes avec des valeurs suivant généralement la suite de Fibonacci (1, 2, 3, 5, 8, 13, etc.).
Après la présentation d’une user story, chacun choisit secrètement une carte représentant sa propre estimation de l’effort nécessaire. Les cartes sont révélées simultanément, et en cas d’écarts importants, nous discutons des différentes perspectives avant de procéder à un nouveau vote. Cette méthode favorise la participation de tous les membres de l’équipe. En plus de cela, elle permet de détecter rapidement les incompréhensions ou les risques cachés.
Le T-shirt sizing
Pour un premier tri rapide des items, j’utilise parfois la méthode du T-shirt sizing. Nous classons les user stories par tailles relatives : S, M, L, XL. Cette approche simplifiée est particulièrement utile lors des sessions de refinement pour avoir une première idée de l’ampleur des tâches à venir.
Cette technique est moins précise mais beaucoup plus rapide que le planning poker. C’est donc peut-être une technique à privilégier pour évaluer un grand nombre d’éléments en peu de temps.
Les story points
Les story points constituent notre unité de mesure standard pour l’estimation de l’effort. Contrairement aux heures ou aux jours, ils représentent une mesure relative qui prend en compte la complexité, l’incertitude et l’effort nécessaire.
Ce système nous permet de suivre notre vélocité sprint après sprint et d’améliorer progressivement la fiabilité de nos prévisions. Après plusieurs cycles, nous savons que notre équipe peut généralement traiter environ 40 points par sprint de deux semaines.
Les outils et bonnes pratiques pour un Scrum Sprint Planning optimal
Pour finaliser ce guide, voici les outils et techniques que j’ai trouvés les plus efficaces pour mener des Scrum Sprint Plannings productifs et engageants.
Les outils numériques de gestion de projet agile
Un bon outil de gestion de projet est essentiel pour structurer le processus. Pour nos développements d’API et d’interfaces utilisateur, nous utilisons une combinaison d’outils spécialisés :
- Un tableau Kanban digital pour visualiser le flux de travail
- Un outil d’estimation en ligne pour faciliter le Planning Poker à distance
- Un système de suivi de la vélocité pour améliorer nos prévisions
- Un espace de documentation partagé pour les critères d’acceptation
Ces outils nous permettent de maintenir la transparence et facilitent la collaboration, surtout depuis que nous avons adopté un mode de travail hybride.
Les techniques de facilitation
La facilitation est un art que j’ai perfectionné au fil des années. Voici quelques techniques que j’applique pour maintenir l’engagement et l’efficacité :
- Timeboxing strict pour chaque partie de la réunion
- Tours de table réguliers pour assurer la participation de tous
- Utilisation de « dot voting » pour prioriser rapidement les discussions
- Pauses courtes toutes les 45-60 minutes pour maintenir la concentration
Ces méthodes nous aident à rester focalisés et à tirer le meilleur parti du temps limité dont nous disposons.
Les bonnes pratiques à adopter
Au-delà des outils et des techniques, certaines bonnes pratiques font toute la différence :
- Planifier la réunion en début de journée quand l’énergie et la concentration sont au maximum
- Utiliser des supports visuels pour illustrer les concepts complexes
- Garder l’objectif du sprint visible pendant toute la réunion
- Documenter clairement les décisions prises ainsi que les actions de chacun

Je m’assure également de terminer chaque Sprint Planning par un bref tour de table pour vérifier que tout le monde se sent à l’aise avec le plan établi et les engagements pris.
Le Sprint Planning n’est pas qu’une simple réunion de planification. C’est le moment où nous donnons vie à notre vision produit, étape par étape. En suivant ces conseils, tu transformeras cette session en un puissant levier de performance pour ton équipe et la réalisation de projets ambitieux.